L’oral et l'écrit au Moyen Âge: problèmes, méthodes, hypothèses

2 décembre 2026

Mme Aurora Panzica, UNIBAs ; M. Matthieu Romanens, UNIBAS

Mme Aurora Panzica, UNIBAs ; M. Matthieu Romanens, UNIBAS ; Mme Duba William, UNIFR

Objectifs :

Dans le travail avec les sources médiévales, nous tendons souvent à réfléchir en termes de textes ayant des contours définis, un auteur précis et une tradition stable. Cependant, cette simplification ne correspond souvent pas à la réalité du texte médiéval, qui peut avoir une physionomie changeante, des auteurs multiples et une tradition manuscrite fluctuante. Ce taux de variation résulte souvent de l’origine orale du texte, d’où l’intérêt de thématiser l’articulation entre la nature orale et la tradition écrite des sources médiévales.

Cette journée de formation doctorale vise à explorer le rapport entre l’oral et l’écrit dans la culture médiévale, en examinant les spécificités des textes issus de l’oralité ainsi que les défis méthodologiques que pose leur traitement – qu’il s’agisse de leur description, de leur édition critique ou de leur analyse.

Public visé :

La dialectique entre parole et transcription se retrouve au Moyen Âge dans de nombreux contextes – académiques, artistiques, théologiques – et caractérise divers genres littéraires tels que les cours universitaires, les chansons ou les sermons. Si chaque contexte ou genre présente ses particularités, les tensions entre oralité et écriture soulèvent des problématiques communes, appelant une réflexion méthodologique transversale. Le public visé par cette journée comprend donc des doctorants en histoire, en philosophie, en littérature, en théologie et en musicologie.

Structure de l’activité :

Après une introduction générale aux enjeux du passage de l’oral à l’écrit, les intervenants présenteront des études de cas issues de leurs domaines de recherche respectifs: l’histoire de la philosophie (Aurora Panzica et William O. Duba) et la musicologie (Matthieu Romanens). En particulier, Aurora Panzica et William O. Duba illustreront les problèmes liés au travail avec les textes issus de l’enseignement universitaire, en relation avec les pratiques de la dictée (lectura ad pennam, pronuntiatio) et de la prise de notes (reportatio). Fort de son expérience professionnelle d’exécution historiquement informée des répertoires médiévaux et d’études des sources musicales, Matthieu Romanens traitera quant à lui des enjeux majeurs liés à la mise par écrit du chant monodique. La seconde partie de la journée sera dédiée à la discussion des cas proposés par les participants eux-mêmes, dans une perspective d'échange et de co-construction des outils d'analyse.

Programme détaillé

UNIFR

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