Commenter c’est penser : expériences médiévales du savoir

19 mars 2026

Cédric GIRAUD

Pr Joël Chandelier, histoire médiévale, UNIL ; Pr Jean-François Cottier, littératures latines, Université Paris Cité ; Martin Morard, chargé de recherche à l'IRHT ; Pre Valérie Fasseur, langues et littératures françaises, Université de Montpellier ; Dre Brigitte Roux, historienne de l'art, UNIGE

Longtemps stigmatisé comme signe de la dépendance des auteurs médiévaux par rapport aux auctoritates, le commentaire a été depuis plusieurs décennies revalorisé en tant que modalité propre de la lectio médiévale. En effet, «lire» au Moyen Âge, c'est-à-dire enseigner, consiste à penser avec la source autorisée en produisant son commentaire qui devient à son tour source d'enseignement. Les études d'histoire intellectuelle et d'histoire matérielle réservent donc maintenant une place de choix au commentaire qui apparaît comme la pratique reine de l'époque scolastique. Dans ce champ historiographique désormais mieux balisé, le but de la journée est de mettre en tension la forme même du commentaire avec son application en se posant les questions suivantes: l'image médiévale, désormais souvent considérée comme une forme d'exégèse visuelle, est-elle bien un commentaire? Peut-on tenir la littérature vernaculaire pour un commentaire des savoirs latins? La paraphrase est-elle une forme de commentaire? Quel rapport entretient le discours scientifique, notamment médical, avec le commentaire?

Pour étudier ces questions, la journée de formation doctorale réunira des spécialistes issus de divers horizons disciplinaires - histoire de l'art, littérature vernaculaire, études latines, histoire des sciences - afin de mettre en lumière les traits communs et les singularités du commentaire médiéval. Une attention particulière sera portée aux interventions des doctorant-es, favorisant ainsi un dialogue autour de cette forme d'expression intellectuelle, fréquemment rencontrée dans les sources exploitées par la recherche universitaire.

Programme détaillé

UNIGE

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